On parle de nous dans la presse…
Nous sommes fiers de voir l’intérêt que portent les journalistes spécialisés et les professionnels du vin .
En témoignent les différents articles de presse et les référencements dans les différents guides.
- GUIDE HACHETTE 2024
En avant première, puisque la parution du guide Hachette est prévue pour fin août 2023, nous sommes ravis de vous annoncer:
2 étoiles pour notre Amandiers millésime 2019
1 étoiles pour notre Marsanne millésime 2021
Influence du climat de Tarerach sur le millésime 2022 du Mas Molins
Nous avons souhaité nous intéresser à la relation entre le climat 2022 de Tarerach et la qualité des vendanges, et donc du goût de notre vin.
Plusieurs facteurs du climat impactent la qualité des grains vendangés et donc les caractéristiques organoleptiques du vin :
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L’ ensoleillement
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La température
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La pluviométrie et la qualité des sols pour son rôle dans l’alimentation en eau de la vigne
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Le vent
Du fait des variations de climat (pluie, gel, soleil, chaleur, vent ), chaque millésime d’un vin se caractérise par des différences en termes de teneur en sucres réducteurs, d’acidité, d’anthocyanes (pigments qui impactent la robe du vin), de polyphénols (composés chimiques affectant le goût, la couleur et la sensation en bouche du vin), de rendements…
Avant de rendre visite à Alain Fabre, notre vigneron, nous avons donc relevé les variations de ces facteurs sur Tarerach ces 5 dernières années.
Pluviométrie – On voit bien qu’à Tarerach en 2022 il a plu 305mm,
2 fois moins qu’en 2020 et 3 fois moins qu’en 2018 avec un ensoleillement un peu à la hausse.
En moyenne, la vigne nécessite entre 400mm et 600mm de pluie par an.
Le docteur en agrométéorologie Serge Zaka, vulgarisateur des impacts climatiques sur le vignoble écrit dans un article : « il y a des zones préoccupantes dans l’Aude et les Pyrénées Orientales, avec un taux de pluviométrie annuel à 170 mm. On risque alors de dépasser le seuil de mort du végétal pour la vigne, qui est pourtant une plante résistante à la sécheresse. Cela ne concerne aujourd’hui que 5 % du territoire, mais cela n’a jamais été vu ailleurs en France. Il faut en être conscient. »
Rencontre avec Alain Fabre
« Pour 2022, le problème est qu’il n’y a pas eu de pluie entre avril et septembre. Il a plu de janvier à Avril et après en septembre.
La quantité de raisin, à la base, en mai était bonne. Il y avait le bon nombre de grappes naissantes sur les souches. La difficulté est venue fin juillet début août, à la véraison, le manque de pluie a impacté le rendement.
Le manque de pluie peut aussi impacter la teneur en sucre du raisin, car s’il fait trop sec, les vignes souffrent, la sève ralentit, la photosynthèse est moins rapide, le sucre monte moins. Mais cela n’a pas été le cas pour nos vignes où nous avons vendangé pour un vin entre 12 et 13 degré.
Nous avons eu un peu de pluie début septembre ce qui a été bon pour le Carignan, mais notre Syrah n’a pas profité de cette pluie car elle était déjà trop avancée en maturité.
En effet si la pluie arrive sur un raisin où il y a moins de sucre que d’acidité alors elle est bénéfique. Le raisin devient lourd, les grappes sont magnifiques, il y a du rendement. Si le sucre est déjà là quand arrive la pluie, alors elle amène de la pourriture. L’Idéal pour le vigneron de Tarérach est qu’il pleuve vers le 15 août.
Le sol de nos vignes à Tarérach est en arène granitique, donc sableux ; il absorbe bien l’eau de pluie, sans ruissellement. Les racines des vignes s’enfoncent profondément (de 3 à 7 mètres), ce qui permet à la vigne de mieux résister à la sécheresse. En revanche, il contient peu d’argile et retient mal l’eau. On peut noter sur une même vigne l’impact du sol sur le raisin. Pour la Marsanne par exemple, le morceau le plus éloigné de la route a davantage souffert du manque d’eau car le sol est plus rocailleux, les racines moins profondes, le raisin moins abondant, alors que dans la première partie en creux, sol plus meuble, le rendement a été très bon.
L’ensoleillement et la température étaient parfaits en 2022 pour nos vignes.
Le vent – Il y a eu du vent, mais pas de problèmes de casse dans les vignes. On ne met les fils de soutien en palissage qu’en juin – juillet quand le sarment est suffisamment résistant pour ne pas casser en tapant sur les fils avec le vent.
Avec le vent que nous avons eu en 2022, nous n’avons fait que 6 traitements, au lieu des 10 traitements habituels.
Nous avons vendangé en premier la Marsanne suivi de la Syrah puis du Carignan. L’Alvarinho a été vendangé avec la Syrah. Il n’y avait que 300kg”.
Alors plus précisément, quel a été l’impact du climat sur nos vignes :
- Sur la Marsanne – 5840kg (3360kg en 2021, 4280kg en 2020). Bonne récolte. Sur le plan gustatif, on reste sur un produit sur le fruit avec beaucoup de mineralité, de la finesse et un bon équilibre acidité vivacité.
- Sur le Carignan – 5940kg (3080kg en 2021, 2560kg en 2020). Cépage tardif qui a permis au Carignan de bien profiter des pluies de septembre. Rouge profond avec des notes de garrigue, reglissé . Il est typé vin d’altitude, plus léger.
- Sur la Syrah (Mas d’en Couloum) Parcelle 20 – 1720kg (2840kg en 2021, 2060kg en 2020) Baisse du rendement. Fruit rouge et noir, beaucoup de profondeur qui permet un léger boisage.
- Sur la Syrah (Mas Baylle) – 4660kg (9280kg en 2021, 7000kg en 2020) Baisse du rendement expliqué par le manque de pluie et le degré de maturité avancé qui a empêché de profiter des pluies de septembre. Goût identique à la Syrah Parcelle 20
- Sur l’Alvarinho – 300kg. Le raisin était sec, léger – aucun rendement. L’alvarinho est un cépage qui demande de l’eau. Il a subi un stress hydrique ; son système racinaire est encore superficiel. Si on arrive, ultérieurement, à 1 tonne on pourra envisager une micro vinification.
L’impact positif du manque de pluie sur le Millesime 2022, c’est qu’il n’y a pas eu de maladie. Il y a donc eu très peu d’intrants en 2022, ce qui est bon pour la qualité du vin.
De plus il n’y a pas eu de pourriture entraînant la production de molécules aromatiques préjudiciables.
La cave Terres plurielles
A la naissance de Mas Molins, notre raisin était vinifié, conservé et mis en bouteille à la Cave de Vinça (Terres Romanes).
En 2020, la Cave de Vinça a connu des difficultés financières liées à une baisse du nombre de coopérateurs, imposant une restructuration.
C’est alors qu’est né l’entité « Terres Plurielles » réunissant les caves coopératives de Latour de France, Tautavel-Vingrau et Vinça.
Cette nouvelle structure représente 1200 Ha, 170 vignerons et aux alentours de 32000 Hl.
Dans un avenir proche (dixit Alain Fabre vice-président de Terres Plurielles qui soigne nos vignes), les raisins pour l’élaboration de vin blanc et rosé seront pressés sur la cave de Vinça puis mis en cuve à Vingrau.
Les raisins pour nos vins rouges seront pressés à Vinça, puis le jus de raisin transporté par container (de 12 tonnes) à Tautavel.
Voici quelques photos de la Cave de Tautavel.
Le camion embouteillage
La mise en bouteille des vins du Mas Molins était traditionnellement réalisée à la Cave de Vinça sur leur chaîne d’embouteillage vieillissante. Cela donnait lieu à quelques problèmes de panne : pompe défaillante, bonbonne de gaz carbonique vide, graveur laser inopérant, étiquetage aléatoire, faisant gaspiller beaucoup d’étiquettes et de temps.
Cette mise en bouteille était réalisée par un groupe de volontaires du Mas Molins, sous le contrôle et l’assistance technique de Franck. Il s’agissait d’un moment festif entre les associés qui se terminait par un repas convivial avec les membres de la cave.
Depuis la fin 2022, la cave de Terres Plurielles, dont nous dépendons actuellement, a mis à notre disposition une chaîne d’embouteillage performante, moderne et efficace.
Il s’agît d’un camion d’embouteillage de la société Covimid.
Nous gagnons en efficacité mais perdons un peu en convivialité puisque nous n’intervenons plus sur cette chaîne.
Nous nous sommes rendus à Tautavel, le 15 mars 2023, pour assister à la mise en bouteille du Ropidaria 2020. Nous vous en rapportons quelques photos.